La lune. Le blanc. Le noir. La lune blanche dans le ciel noir… De tout temps l’astre blanc de la nuit noire a inspiré et séduit les poètes. Fascinante, mystérieuse, la blancheur onirique des nuits de pleine lune exerce sur tous nos sens une magie singulière. A l’opposé de la vibrante et implacable lumière solaire qui découpe des ombres franches, la lune rayonne d’une lumière blanche, poudrée, argentée. Comme le dit le célèbre poète français Paul Verlaine dans son poème “La lune blanche luit dans les bois”, cette lumière tel “un vaste et tendre apaisement semble descendre du firmament que l’astre irise…C’est l’heure exquise.”

Briser le tabou du blanc

En 2003, Chanel brise un tabou en introduisant le blanc dans l’horlogerie. Après la J12 noire, qui, déjà, bouleversait les codes esthétiques horlogers, la naissance de la transgressive J12 blanche sidère le milieu horloger. Contre toute attente, la J12 blanche est un succès immédiat qui prend l’allure d’un véritable plébiscite. Taillée dans une céramique Hi-Tech d’un blanc immaculé, insensible aux outrages du temps, elle s’impose comme un nouvel étalon stylistique de l’horlogerie. Le blanc devient une des couleurs du temps, une couleur désormais étroitement liée au nom de Chanel.

Chanel avait toute légitimité pour introduire ainsi le blanc car, comme le disait déjà Mademoiselle Chanel elle-même, “le blanc, comme le noir, tient tout.” Aux côtés du noir le plus dense, le blanc pur fait partie des codes génétiques les plus profonds de la maison Chanel. Car noir et blanc, noir ou blanc vont droit à l’essentiel, révélant la netteté de la forme, qu’il s’agisse de la coupe d’un tailleur, des courbes d’un camélia, de l’élan d’une comète, de l’orbe de la lune ou du dessin d’une montre.

Depuis sa naissance en noir, en l’an 2000, la J12 en céramique Hi-Tech, conçue comme étant une montre de sport de haute élégance, a démontré son aptitude à se plier à tous les exercices horlogers, des plus joailliers aux plus “compliqués”.

En 2004, Chanel lance la collection J12 Pièces d’Exception, des éditions limitées serties des plus belles pierres précieuses taille baguette. Le noir y joue avec le feu des rubis, avec la glace des diamants. 2005 voit l’entrée de la J12 blanche en haute horlogerie mécanique, avec un tourbillon à remontage automatique, dont la platine elle-même est réalisée en céramique, une première mondiale et une révolution technique. En 2008, la J12 Calibre 3125 s’équipe d’un mouvement mécanique automatique Audemars Piguet, personnalisé pour Chanel en exclusivité. 2009 voit la naissance de l’incroyable J12 Noir Intense, dont la base en or blanc est sertie de 724 baguettes de céramique High-Tech noire, taillées et facettées comme les plus belles pierres précieuses. Puis c’est au tour, en 2010, de la J12 Rétrograde Mystérieuse, un concentré d’innovations conjuguant complications et premières mondiales: tourbillon, lecture des minutes digitale, aiguille des minutes rétrograde, réserve de marche de 10 jours, couronne verticale rétractable. Et en 2011, pour la première fois la J12 n’est plus ni noire ni blanche mais d’une nouvelle couleur, inconnue jusqu’alors dans le monde de l’horlogerie, la J12 Chromatic. Cette couleur, issue de l’adjonction de titane à la céramique, est à nulle autre pareille, son doux éclat si particulier est unique.

Entretemps, la J12 aura connu d’autres évolutions: jeux de matières, avec des surfaces mates ou polies, l’adjonction de touches d’or, des sertissages. Mais aussi jeux de fonction avec la J12 Chronographe, noire ou blanche, qui lui permet d’exprimer toute sa sportivité, démontrer pleinement ses qualités de résistance et de dureté de son matériau, son étanchéité poussée. Elle y gagne ses galons de véritable instrument sans jamais se départir de son élégance. Avec la J12 GMT, elle devient ensuite la montre du voyageur, jonglant avec les fuseaux horaires. La J12 Marine, en même temps qu’une touche de bleu profond sur sa lunette tournante unidirectionnelle, l’immerge dans l’univers de la plongée sous-marine.

Née à l’orée du siècle, la J12, capable d’endosser tant d’identités sans jamais perdre ce qui fait sa force stylistique et son allure immédiatement reconnaissable, a pleinement mérité son titre de “première icône horlogère du XXIème siècle”.

Mais l’icône n’a rien de figé et son destin ne s’arrête pas en si bon chemin.

La J12 s’offre la lune

Après avoir métamorphosé la céramique High-Tech en matériau précieux, avoir abordé la vitesse, la voile, la mer, les fuseaux horaires, s’être parée de diamants et de pierres précieuses, avoir animé les complications les plus étonnantes de la Haute horlogerie, la J12 s’offre aujourd’hui la lune: la J12 Moonphase.

Dans la galaxie des complications horlogères, il en est une qui possède un attrait tout particulier, sensiblement auprès des femmes: la phase de lune. Symboliquement associée depuis toujours à la féminité, la phase de lune est une complication horlogère dont la portée est éminemment poétique. Mais sa mise en œuvre horlogère est le fruit de savants calculs qui permettent de transposer mécaniquement, par de subtils jeux de rouages et d’engrenages, son cycle particulier. Sa révolution synodique, c’est à dire l’intervalle de temps compris entre deux retours de la lune à la même position par rapport au soleil et à la Terre, est très exactement de 29 jours 12 heures 44 minutes et 2,8 secondes.

Cet intervalle ne correspondant pas à la durée moyenne d’un mois, l’horloger doit jouer de ses rouages pour pouvoir afficher les différentes étapes de la lunaison: la nouvelle lune, le premier quartier, la pleine lune, le dernier quartier. Traditionnellement, il va afficher cette indication à l’aide d’un petit disque sur lequel figure une lune pleine. Cette lune, tournant sur son disque, va alternativement apparaître et disparaître derrière un guichet préalablement découpé (et dont la forme rappelle souvent celle d’un nuage), dévoilant graduellement la progression de sa lunaison.

La J12 Moonphase indique la phase de lune d’une toute autre façon. Les quatre principales lunaisons de son cycle figurent en pastilles – un disque blanc, deux croissants blancs, un disque noir - sur un large disque en aventurine d’un bleu profond, pailleté comme un ciel étoilé. La phase de lune est indiquée par une gracieuse aiguille serpentine en acier poli qui permet d’évaluer visuellement les intervalles entre une lunaison et l’autre.

Cette poétique et rêveuse indication de la phase de lune, placée à 6h, offre un nouveau visage à l’iconique J12. Ce large disque d’aventurine, cerclé de métal, est comme une percée sur le firmament. Elle est complétée par une autre indication, celle de la date, qui elle aussi se lit au bout d’une aiguille dont la flèche, subtil rappel des concordances astronomiques, arbore la forme d’un fin croissant de lune. Ce petit croissant vient souligner la date, disposée tout autour du cadran, le long de son réhaut.

Au centre, heure, minute et seconde accomplissent leur course régulière, venant pointer les chiffres des heures taillés dans un bleu marine profond. L’aiguille des secondes court tout autour d’une fine minuterie en forme de chemin de fer circulaire. Toutes ces indications sont mises en valeur sur un fond de cadran largement ouvert, dont les finitions alternent le satinage et le guillochage, dans le droit fil de la tradition horlogère.

La nouvelle J12 Moonphase se présente dans un boîtier en céramique High Tech de 38 mm monté sur un bracelet dont les maillons de la même céramique, façonnés et polis un à un, s’assemblent en chute de façon à lui procurer une souplesse et un confort au porter exceptionnels. Ce bracelet s’ajuste simplement avec une boucle triple déployante.

Six modèles déclinent la lune

Pour sa première sortie, la J12 Moonphase se présente en six modèles différents, du plus dépouillé au plus joaillier. Tous sont équipés d’un mouvement mécanique à remontage automatique de haute qualité, dont la réserve de marche est de 42 heures.

Le plus classique d’entre ces modèles se présente sobrement en céramique High Tech blanche, cadran opalin satiné et compteur en aventurine, étanche à 100 mètres. Plus orné, le second modèle blanc voit sa lunette sertie de 54 diamants (± 1.42 carats) et son cadran opalin guilloché serti de 63 diamants (± 0.34 carats) qui viennent cercler le compteur en aventurine, souligner le chemin de fer des secondes et figurer en index.

Ces deux modèles se présentent également en céramique High-Tech noire, avec cadran noir satiné dans la version la plus simple et cadran noir guilloché dans la version sertie à l’identique du modèle blanc.

Deux modèles de Haute Joaillerie complètent cette offre. Un modèle en or blanc 18 carats et céramique de titane en édition limitée à 12 pièces, dont la lunette, les cornes et les maillons extérieurs du bracelet sont sertis de 554 diamants de taille baguette (± 30.19 carats). Enfin, un ultime et somptueux modèle dont l’édition est limitée à 5 exemplaires se présente en or blanc 18 carats et est intégralement serti de 696 diamants taille baguette (± 42.45 carats). Pour que l’heure exquise le soit encore plus.

Source: Europa Star December-January 2013/2014 Magazine Issue