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Chopard affirme un peu plus son autonomie

April 2013


Grosse offensive automobile chez Chopard qui puise son inspiration directement du monde des bolides pour deux de ses lancements-phares: une nouvelle collection baptisée Superfast ainsi qu’un “hybride esthétique”, le L.U.C Engine One H.

Commençons par celui-ci qui pousse effectivement très loin les correspondances esthétiques et techniques entre l’automobile et l’horlogerie. Tout dans le traitement des surfaces, la forme des ponts, l’emplacement des indications, jusqu’aux détails du bracelet surpiqué, cherche à susciter la métaphore automobile. Ce qui saute immédiatement aux yeux dans cette montre longitudinale, dotée d’une couronne à 12h censée rappeler le bouchon d’un réservoir, sont les deux ponts côté cadran gravés de fortes rainures qui évoquent celles que l’on trouve sur les culasses d’un bloc moteur. A 9h, la réserve de marche surdimensionnée se lit comme une jauge, tandis qu’à 3h bat un tourbillon “propulseur” d’allure ultra technique, surmonté d’une petite seconde dont l’aiguille rouge court sous un disque saphir. Pas moins de 14 têtes de vis apparentes confèrent à ce cadran très structuré une allure “brut de décoffrage” qui accentue la sportivité technique de la pièce à l’allure d’instrument. Les formes complexes du boîtier, avec ses décrochements courbés, la concavité des surfaces semblent comme taillées pour lui donner son allure aérodynamique.

L.U.C. ENGINE ONE H de Chopard
L.U.C. ENGINE ONE H de Chopard

Le “moteur” de cet engin est un mouvement manufacture mécanique à remontage manuel L.U.C 04.02-L de 4Hz, monté sur silentblocs et enfermé dans une “carrosserie” de titane. Ce mouvement chronomètre certifié COSC dispose d’une autonomie de 60 heures. Edition limitée à 100 pièces.

Sur les chapeaux de roue
L’autre nouveauté d’inspiration automobile est la nouvelle série de modèles Superfast qui s’inscrivent dans la collection Classic Racing, destinée depuis plusieurs années “à rendre hommage au monde automobile.” Pour la première fois dans cette collection, les nouveaux modèles Superfast sont équipés de mouvements Chopard, conçus et fabriqués dans les ateliers Fleurier Ebauches, propriété de Chopard. 5’000 mouvements y ont été produits en 2012 (l’objectif étant de parvenir à 15’000 mouvements par an dès 2015). Premier d’entre eux, le Calibre à remontage automatique Chopard 01-01-M est un mouvement certifié chronomètre COSC, qui dispose d’une réserve de marche de 60 heures et bat à 28’800 alt/h. Il équipe le modèle Superfast Automatic, un heure, minute et seconde avec quantième à guichet à 6h, de 41 mm.

CALIBRE CHOPARD 01.02-M
CALIBRE CHOPARD 01.02-M

SUPERFAST POWER CONTROL de Chopard
SUPERFAST POWER CONTROL de Chopard

Autre version du même calibre, le Chopard 01.02-M, qui équipe la Superfast Power Control qui, comme son nom l’indique, possède en plus un indicateur de réserve de marche.

Enfin, le calibre Chopard 03.05-M est un mouvement automatique chronographe, avec heure, minute, petite seconde à 6h, quantième à guichet à 4h30, chronographe avec trotteuse centrale, compteur des minutes à 3h et des heures à 9h.

Tous trois sont traités de façon très particulière, leurs larges ponts ayant été ajourés de fines “fentes d’aération” issues tout droit de l’automobile. Une décoration que l’on retrouve sur les cadrans noirs rythmés par des lignes anthracites verticales censées évoquer aux connaisseurs “les ailettes de refroidissement des moteurs de course” comme sur les flancs des cornes ou de la couronne qui ressemble à un petit volant. Le réhaut affiche des chiffres des minutes évoquant un compte-tour vintage, la réserve de marche, quant il y en a une, prenant des airs de jauge, jusqu’au bracelet caoutchouc en profil des pneus “slick” de la F1. Bref, de quoi contenter les maniaques les plus pointus de l’esthétique automobile.

Choix stratégiques
Mais l’importance de cette nouvelle offre est aussi stratégique. En présentant une collection sportive complète dotée exclusivement de mouvements manufacture, Chopard fait un pas en avant important dans la conquête de son autonomie – en termes de mouvements –, passant ainsi graduellement, avec constance et grande détermination, du statut de “carrossier de luxe”, pour rester dans la métaphore automobile, à celui de “motoriste” de plein droit. Une évolution, ceci-dit, devenue indispensable dans le nouveau paysage horloger qui se dessine suite au retrait annoncé d’ETA. Plus que jamais, le mouvement revient ainsi au centre du jeu. Ce qui n’est pas un mal.

Source: Europa Star Première Vol. 15, No. 2

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