premiere


En Couverture d’Europa Star numéro d’ Août 4/10:
La très constante Duomètre à Quantième Lunaire

August 2010


Exactitude, précision, chronométrie sont au coeur de la recherche horlogère conduite par Jaeger-LeCoultre. Et ce n’est pas là un quelconque slogan publicitaire mais une véritable quête, comme l’a récemment démontré le Concours Chronométrie 2009, organisé par le Musée d’horlogerie du Locle. La Manufacture en a remporté haut la main les deux premières places avec sa Master Tourbillon arrivée en première position (909 points sur 1000), immédiatement suivie par la Reverso Gyrotourbillon en seconde position avec 908 points sur 1000. “Nous devions concourir car la précision mesurable détermine la qualité de nos produits”, a déclaré à cette occasion Jérôme Lambert, le CEO de Jaeger-LeCoultre.

Cette haute exigence chronométrique, démontrée lors de ce concours par des montres à tourbillon, peut aussi emprunter d’autres voies, dont certaines sont totalement inédites, à l’image du très novateur concept “Dual-Wing” qui a donné naissance à la collection Duomètre. Une collection inaugurée en 2007 avec une première Duomètre à Chronographe et complétée cette année par une deuxième réalisation, la Duomètre à Quantième Lunaire.

Dualité et force constante
La mise au point du concept “Dual-Wing” répond en effet à un premier constat: dans l’horlogerie traditionnelle, toute mise en route d’une complication additionnelle aux fonctions horaires de base de la montre (heures, minutes, secondes) produit en quelque sorte des interférences en prélevant de l’énergie au barillet. Celles-ci altèrent la transmission constante et régulière de la force délivrée par le barillet au train de rouages et à l’échappement. Car l’activation d’une fonction qui n’est pas constamment entraînée par le rouage, tel que par exemple l’enclenchement d’un chronographe, l’émission d’une sonnerie ou encore le passage d’un quantième, sollicite de l’énergie provoquant mécaniquement une légère diminution de l’amplitude du balancier. En prélevant au barillet la force nécessaire à son fonctionnement, toute complication induit donc une petite variation dans la mesure du temps. Mises bout à bout, ces variations faussent durablement la haute précision et la chronométrie de cette mesure.

En Couverture d'Europa Star numéro d' Août 4/10: La très constante Duomètre à Quantième Lunaire

Comment contourner cette difficulté inhérente à l’horlogerie classique? Pour y parvenir, les horlogers de Jaeger-LeCoultre ont imaginé une solution véritablement révolutionnaire: loger dans un même calibre deux mécanismes horlogers indépendants, alimentés chacun par son propre barillet, et synchronisés par une seconde foudroyante entraînée par l’échappement. En séparant ainsi l’alimentation énergétique du mouvement proprement dit et celui de la complication, on assure une parfaite constance de l’approvisionnement énergétique apporté à l’organe réglant.

Coordination foudroyante
Dans la Duomètre à Chronographe de 2007, le premier rouage était ainsi utilisé uniquement pour la mesure du temps et le second pour le fonctionnement du chronographe. La Duomètre à Quantième Lunaire, basée sur le même concept innovant, fonctionne cependant différemment.

Le nouveau Calibre Dual-Wing Jaeger-LeCoultre 381 qui l’équipe est divisé en deux sections dotées chacune de son propre barillet et ressort-moteur fournissant chacun une réserve de marche de 50 heures (mais tous deux remontés par la même couronne qui, selon qu’on la tourne dans le sens horaire ou anti-horaire remonte l’un ou l’autre des barillets). Le premier mécanisme est dédié aux heures, minutes, secondes, seconde foudroyante, quantième et phase de lune, et le second est exclusivement dévolu à l’échappement. Ces deux mécanismes distincts sont associés et coordonnés par l’intermédiaire de l’aiguille de la seconde foudroyante. La Duomètre à Quantième Lunaire possède ainsi deux aiguilles des secondes: une seconde centrale traditionnelle et une seconde foudroyante accomplissant 6 sauts par seconde et donc précise au 1/6ème de seconde. Leurs deux roues d’échappement sont solidaires du même axe, l’une fonctionnant avec l’ancre et l’autre entraînant l’étoile de la seconde foudroyante. Lorsque l’on tire la couronne, les deux aiguilles reviennent instantanément à zéro alors que le mécanisme de l’échappement continue à battre, le balancier restant en fonction (tandis que dans un stop seconde traditionnel, celui-ci s’arrête). En repoussant la couronne, les deux aiguilles parfaitement coordonnées se remettent en marche simultanément, les roues des aiguilles s’engrenant instantanément avec le mécanisme de la mesure du temps demeuré actif et se mettent aussitôt à tourner à la cadence de la montre, soit 21’600 alternances/heure (3Hz). L’ajustement au top horaire n’est dès lors plus une illusion, comme dans la plupart des cas (car lorsque un balancier s’arrête, il faut compter plusieurs minutes avant qu’il ne regagne sa précision d’alternance), mais une réalité tangible – et mesurable.

En Couverture d'Europa Star numéro d' Août 4/10: La très constante Duomètre à Quantième Lunaire

Le dehors et le dedans
La nature techniquement duale du mouvement de la Duomètre à Quantième Lunaire s’exprime esthétiquement sur un cadran à la surface finement grenée, d’une lisibilité exceptionnelle et lui aussi clairement divisé en deux zones distinctes: les heures et les minutes s’affichent sur un compteur à droite du cadran, la grande seconde au centre, la seconde foudroyante dans un compteur situé dans la partie médiane inférieure et le quantième et la phase de lune à gauche. L’échelle du quantième à aiguille bleutée est portée sur le pourtour de la phase de lune qui apparaît dans un guichet. Cette lune en guichet indique les phases de l’hémisphère nord. La phase de lune de l’hémisphère sud est quant à elle indiquée par une double aiguille qui pointe par ailleurs l’âge de la lune. Le cycle lunaire naturel est d’une longueur exacte de 29,53 jours mais son indication mécanique, se basant sur une traditionnelle étoile à 59 dents, n’est “que” de 29,5 jours. La dérive qui en résulte – soit 44 minutes et 2,8 secondes par mois – peut se corriger grâce à un poussoir situé à 12 heures sur la carrure du boîtier.

Dans la partie inférieure du cadran, de part et d’autre du compteur de la seconde foudroyante, deux ouvertures dévoilent partiellement le mouvement et permettent de lire les deux indications de réserve de marche dont les fonctions sont directement gravées sur les barillets.

Finitions superlatives
Au revers de la montre, sous un verre saphir, on découvre l’extraordinaire architecture de ce mouvement si particulier dont les finitions très soignées mettent en valeur la nature duale. Ainsi, anglés et aux moulures polies, les ponts du mécanisme destiné à mesurer le temps présentent-ils des lignes droites et rectilignes tandis que ceux de la complication quantième et phase de lune arborent des motifs en arabesques. Les deux barillets sont colimaçonnés et anglés à la main, les rochets sont brossés avec des motifs soleillés et sont gravés des indications dorées “mouvement” et “heure/minute”. Les surfaces des roues et des pignons sont adoucies et colimaçonnées, les vis bleuies à la flamme et l’ébauche elle-même est, comme dans l’horlogerie la plus traditionnelle, taillée dans du maillechort non traité.

En Couverture d'Europa Star numéro d' Août 4/10: La très constante Duomètre à Quantième Lunaire

Cette qualité traditionnelle – appliquée à un mouvement par ailleurs totalement novateur – se retrouve dans l’esthétique du boîtier de 42mm qui, avec ses finitions brossées, polies et satinées et le verre bombé qui l’équipe, s’inspire en droite ligne des montres de poche créées au fil de la longue histoire de la Manufacture. Etanche à 50 mètres, ce boîtier dont les cornes sont soudées est par ailleurs doté d’un poussoir à 10 heures qui permet le réglage du quantième et d’un correcteur à 12h pour le réglage fin de la phase de lune.

Exclusivement manufacturée en métal précieux, la Duomètre à Quantième Lunaire est produite en version or jaune 18 carats limitée à 300 exemplaires et en version non limitée en or rose 18 carats et est montée sur un bracelet alligator noir ou brun chocolat muni d’une boucle déployante en or 18 carats.

Source: Europa Star Première Vol.12, No 4